Lorsque l'auteur de On a Train, Tonight et Extraball débarque dans ta ville, c'est quasiment un délit si tu ne t'y rends pas.
Nous on était là, et on à même pu lui poser quelques questions.
Yuksek avec S.A, c'est juste en dessous.
Saloperie Anonyme : Pour commencer, petite présentation express obligatoire?
SA : On sait déjà qu'il ne faut pas te demander la
provenance de ton nom.
Y : C'est vrai, il faut éviter de me demander de me
présenter et de définir mon nom, sinonYuksek ? Bah je fais de la
musique, je ne m'appel pas Yuksek mais je joue de la musique sous ce nom là, et c'est pas mal non ?
SA : C'est pas mal ! (Rires). Alors, tu as fait 10
ans de consevatoire, de piano notamment. A la base, envisageais-tu réellement devenir
pianiste ?
SA : C'est plus tes parents qui t'y ont poussés ?
Y : Oui concrètement. Après j'y suis resté longtemps
donc j'avais envie de rester, mais cela m'a soulé par la suite.
SA : Est-ce que le conservatoire t'a servi de base pour
ton travail et tes productions ?
Y : Je crois pas vraiment, enfin peut-être je sais pas
trop. Mais ça aide à trouver vite des accords qui vont ensemble. Mais
quelqu'un qui a une oreille musicale et qui n'a pas fait d'études peut y
arriver. Donc non je pense pas que ça m'ait particulièrement servit, mis à part
quelques fois.
SA : A partir de quel moment t'es tu dis je vais faire
de la musique électronique ? Un déclic ? Un artiste ?
Y : Non, non, pas particulièrement. Je pense que c'est à la
fois la drogue et les raves party, ainsi que les synthé (Rires). C'est l'instrument
qui m'a marqué, et pas forcément dans l'électro. Par exemple, quand je
voyais les Doors ça me faisait bizarre qu'il y ait un mec qui joue des basses
au clavier, je trouvais ça marrant. C'est l'ensemble de tout ça, le rap aussi.
SA : Te considères-tu comme autodidacte ?
Y : Non, enfin pour l’électronique comme pour les productions si, j'ai appris ça tout seul. Mais pour la musique non car j'ai fait le conservatoire. Mais je ne connais pas beaucoup de personnes qui ont été dans des écoles pour faire des sons.
SA : Des groupes de référence ?
Y : Et bien, en France, à l'époque, il n'y avait pas tellement de groupes références dans l'électro. C'était des mecs comme Laurent Garnier et son label « Fcommunication »
qui amenaient cet élan de techno et de house américaine en France et qui avaient des
grosses soirées au REX alors qu'il n'y en avait pas avant. Les raves party
n'était pas en mode "dégueulasses" comme maintenant, il n'y avait pas ce coté
« défonce pour la défonse ».
SA : Tes débuts ? Tu as commencé à faire des dates
assez vite ? T'y attendais tu ?
Y : Non, mais j'ai eu quelques trucs avant, j'ai fait des choses plus énervés. J'ai eu des projets avant Yuksek, avec « Clément »
notamment (la personne la plus proche musicalement de Yuksek, il participe à la
tournée, il partage son studio avec lui a Reims), plus pop.
SA : Tu participes aux indisciplinés ce weekend ?
Y : Oui c'est ça. Et en même temps demain, je joue à Poitiers
puis à La Rochelle juste avant.
SA : Ton premier album était plus électro que le
nouveau, plus dancefloor. Est-ce un choix de partir sur un album plus
pop ? Une évolution ?
Y : Ça s'est fait
comme ça se fait. Enfin oui, j'avais envie de me mettre plus en avant que sur
le premier disque qui était plus un album de producteur avec beaucoup de
featuring avec des voix vocodées. Et sur Living On The Edge Of Time (le nouveau), je voulais poser
ma propre voix, par rapport à la voix que j'ai et mes envies, on va dire que
c'était plus approprié. Mais le virage était déjà fait depuis deux ans et demi
avec mon dernier album ou j'aurais très bien pu mettre des sons de Away From the Sea dans le nouvel
album.
SA : on a vu dans un reportage sur M6, qu'on te
comparait à un musicien surdoué, qu'en penses tu ?
Y : Je trouve ça surévalué ! Je suis plutôt un mauvais
musicien, c'est à dire que je ne joue plus vraiment de piano, je joue assez
mal de la basse, je joue très mal de la guitare. Je suis juste bon pour écrire
des chansons ainsi que pour les arranger. Mais je ne pense pas qu'il y ait de
virtuosité la dedans, ce serait démesuré. Après, évaluer sa musique c'est
difficile parce que les gens ont des avis différents. Tu ne peux pas être objectif sur ta musique, c'est impossible !
Par exemple, sur le premier album, quand la maison de disque
m'a dit qu'on allait faire comme premier single Tonight , j'étais
là, à dire « Mais vous êtes sûr ? Ça passera jamais à la radio ! Tout le
monde s'en fout, c'est violent, il n'y a pas de
chanson. », et en fait je pense qu'ils entendaient un truc que moi
je n'entendais pas, et c'est le talent de ces gens là.
SA : Tu es pas mal en collaboration, avec Brodinski et The Magician notamment . Maintenant que ton album est sorti, vas-tu plus te concentrer sur
des collaboration ?
Y : Oui, pour les collaborations, puis des productions pour
d'autres personnes.
SA : Il y a des Ep prêts à sortir ?
Y : Oui ! Il y a des morceaux qui sont prêts à sortir.
Pour The Krays (avec brodinski), le morceau n'est pas encore
sorti. On a du mal à se voir, il joue beaucoup, moi aussi, mais ça va se faire
prochainement. Mais il y a des trucs en route !
Mais pour finir sur les collaborations, c'est que je n'ai
plus envie de faire de musique DJ seul, j'ai envie de faire des chansons plus
personnelles, mais ce qui est cool avec les collaborations, c'est justement que ça me
permet de revenir aux sources, de faire des morceaux simples et rapides, et que
je prend moins de plaisir à réaliser tout seul.
SA : Un dernier mot pour la fin ? Ce qui te passe
par la tête ?
Y : Bah écoute...j'ai pas spécialement bien manger ce soir
(Rires)
Y : En tout cas, je tiens à vous remercier pour la bouteille de vin
et je vous souhaite une bonne continuation pour la suite.
SA : Merci à toi, c'était cool, et bon live !
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