7.10.11

Théo Gravil interview








Bon, quand on part faire une scène electro dans la ville natale, on se voit obligé de faire une interview d'un petit jeune de la région. Et comme par hasard, le week-end dernier, y'avait la Fake avec un Théo Gravil chaud bouillant.
Saloperie Anonyme était présent.

Saloperie Anonyme: Bon, Théo, une petite présentation, tu sais que tu vas pas y échapper.

Théo Gravil: (Rires) Alors Théo Gravil, j'ai 20 ans, je suis à la fac en licence d'anglais. J'ai commencé à faire des sets y'a pas si longtemps que ça, sans trop montrer mes prods, pas envie de me griller trop vite, je préfère me griller plus tard (rires) et je suis timide aussi !

S.A: Tes impressions sur la soirée ?

T.G: Cela s'annonce très bien, y'a du monde, les gens sont chauds, c'est parfait pour l'ambiance.  C'est aussi la première soirée de la rentrée donc..

S.A: Première Fake, première soirée hein, tu avais déjà mixé à l'étage ?

T.G: Non c'est ma première fois à l'étage, un super son, un super retour, une superbe ambiance comme je disais, y'a aucun problème la dessus.

S.A: Ça t'embête pas de jouer en ouverture ?

T.G: Non pas du tout, je l'avais déjà fait. Je joue généralement soit en Warm Up, soit en dernier. Pour ce soir je pense que je fais mon boulot, les gens sont arrivés quand j'ai commencé, voire un peu après et se sont mis à danser direct. Je pense avoir fait ce que j'avais à faire.

S.A: Donc tu nous disais que tu es actuellement en licence d'anglais, gérer les deux à la fois, tu t'en sors ?

T.G: Y'a un parallèle à gérer c'est clair, mais non faut rester lucide, on arrive à s'en sortir.

S.A: Donc garder les pieds sur terre n'est pas un problème

T.G: Non, il n'y a aucun problème, c'est sûr que c'est dur à gérer mais non il y a pas de problèmes.

S.A: Le nom Gravil.

T.G: Le nom Gravil est un peu connu c'est sûr, mon père a été signé sur le label F Communication en 1994, donc le label de Laurent Garnier et Eric Morand, mais peu de gens connaissent ce nom. (Le père de Théo, Michel Gravil, actuellement professeur de philosophie, est un des membres du groupe Nova Nova.). Je l'ai utilisé, non pas pour me servir du nom et de la notoriété de mon père, mais parce que je ne voulais prendre un pseudonyme en anglais ou quoi que ce soit.

S.A: Donc ne pas choisir de nom de scène, c'est un choix.

T.G: Totalement, c'est vraiment un choix, je voulais pas du tout de nom de scène.

S.A: Si tu devais définir ton son, qu'est-ce que tu pourrais nous dire ?

T.G: Je n'aime pas trop mettre d'étiquettes en fait, mais je reste quand même assez ouvert. J'aime bien mélanger la disco avec la techno puisque c'est quand même deux musiques qui se ressemblent. Cela dit, je ne considère pas que ces deux courants musicaux soit la base de la musique électronique. La musique électronique est un genre totalement à part, un genre légitime. Le disco sert généralement à réchauffer mon esthétique musicale qui est froide la plupart du temps.

S.A: Tes inspirations.

T.G: Moi, personnellement, le groupe qui m'a mis une vrai claque musicalement parlant, c'est le groupe Optymo, un duo de Glasgow. C'est eux qui m'ont donnés envie parce qu'ils arrivent à créer une ambiance, un juste milieu entre justement la froideur de la techno et la chaleur du disco.




S.A: Tes débuts, comment se sont-ils passés.

T.G: J'habite à la campagne avec mes parents et du coup pour le moment j'avais pas d'autres optiques que de me montrer dans les bars du coin. Jusqu'au jour où un pion de mon lycée me dit que je vais jouer dans un petit festival, sans prétention, à la campagne et donc à ce fameux festival, il y avait les personnes de Fake, notamment Ismaël, qui me prend en charge maintenant. Entre temps j'avais envoyé une démo à Ismaël et à Jean Louis Brossard, qui en ont parlés mutuellement après. Un jour, ils m'ont dit que je jouais à l'ubu et que si je faisais bien mon truc à l'ubu, je jouerais à la Green Room lors de son année d'instauration aux Transmusicales. Donc au final on peut dire que ça c'est fait un peu au culot avec l'envoi des démos. 

S.A: Je pense que ton père a quand même été un exemple, il te traînait dans des soirées ou festivals ?

T.G: Oui, c'est vrai que mon père a quand même été un exemple pour moi. Effectivement, il m'emmenait dans des soirées, pour vous dire, l'année où j'ai fait mes premières Transmusicales, je n'étais qu'en cinquième. D'ailleurs pour l'anecdote, j'ai dû rentrer plus tôt parce que des gens fumaient des substances à côté de moi (Rires).  Et puis tout cela ça été une des choses qui m'ont données envie, de voir les gens en live et puis y'avait que ça à la maison aussi. (Rires)

S.A: Un petit mot pour la fin.

T.G: J'espère que cette année, il y aura de belles scènes et de bons festivals qui vont me permettre de jouer afin de proposer un live riche en matière analogique. Je pense qu'il faut apporter cette chaleur analogique d'autrefois, on est tombé dans une ère numérique qui fait que les gens ont le même son; Redonner cette touche analogique ne nous ferait pas de mal.
Je vous remercie également pour ce temps passé avec vous, c'était vraiment cool.

S.A: C'est nous qui te remercions, bonne continuation Théo.


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