14.11.11

Dj Prosper.





L'autre jour, on a rencontré l'homme léopard bleu, autrement dit Dj Prosper. lors de son passage à Rennes. Evidemment on était là pour couvrir l’évènement.


L'interview, c'est maintenant sur S.A.


Saloperie Anonyme : Une petite présentation.
Dj Prosper : Je viens d’un endroit où il y a pas forcément beaucoup de dj’, je viens de l’Eure et Loire donc j’ai un peu le monopole du mix.  Plus précisément, je vis dans un petit bled de 300 habitants, mais qui à l’avantage d’être à une heure de Paris. Ce qui fait que j’ai toujours trainé de ce côté mais ça permettait d’avoir mon petit sas tranquille pour faire du son sans faire chier les voisins.  Je suis pas un dj puriste qui fait que des festivals, des lives en club ect. Je fais des soirées d’entreprises, des booms pour les mômes, des mariages. Je diverge beaucoup tout en continuant à me faire énormément plaisir.

S.A : Tes débuts, que peux-tu nous dire là-dessus.
P. : J’ai commencé un peu par le hip-hop , mais ma première claque musicale a été lors des premières sorties de morceaux de ce qu’on appelle le Breakbeat, donc tous les premiers Chemical Brothers, FatBoy Slim, Prodigy et je retrouvais à travers cette musique ce mélange entre le rock et le hip-hop. J’ai donc foncé là-dessus. A l’époque, tous mes potes mixaient de la Trance et je ne supportais pas ça parce que pour moi, si t’étais pas assez déchiré, ce n’était pas chaleureux. Je suis revenu sur ce jugement bien entendu,  je trouvais que le hip-hop mettait une touche plus funky, plutôt ghetto.

S.A : Et concrètement,  ton départ dans la musique électronique.
P. : Je reviens à ce que je disais sur le Breakbeat, c’était déjà un peu de la musique électronique. Ensuite, il y a eu un mouvement nommé le New School Break, un genre anglais, qui ne marchait pas du tout en France, qui mélangeait l’electro au Breakbeat. Après avoir mixé cinq, six ans de ce style-là,  j’ai trouvé que le style s’essoufflait au moment où il y a eu un renouveau de l’électro. Avec également un éclatement du moule électro avec la montée de la tropical où on peut entendre les percussions, le côté chaleureux du genre.   


S.A : Et si tu pouvais donner une définition un peu plus précise de ton son.
P. : La formule que j’utilise à chaque fois, c’est « Tout, mais pas n’importe quoi. ». C’est-à-dire, je brasse la musique des trente dernières années pour que ça ait un minimum de structure.  Je ne vais pas jouer de la musique commerciale mais je vais essayer de jouer des morceaux qui font parler aux gens comme des bootlegs, des remixs.  Je ne suis pas là pour faire un truc trop obscure, faut que les gens s’amuse, faire un truc plus éclectique.

S.A : Comme Jean Jacques Goldman.
P. : Seulement « Quand la musique est bonne » (rires).

S.A : Es-tu autodidacte.
P. : Oui complètement, ce n’est pas facile, mais j’ai appris, dans ma chambre, à caler des disques, à mixer.  A l’époque c’était que des vinyles, avec cinq à six styles différents,  donc le truc c’était de passer l’un à l’autre avec une bonne technique.  Mais par exemple, je n’ai jamais réussi à scratcher. 
J’ai également commencé tout seul pour faire mes morceaux, mes propres sons et après je me suis aperçu  que je me faisais un peu chié tout seul alors j’ai commencé des collaborations avec des potes. Du coup ça m’a permis d’avoir des idées, par exemple, que je n’aurais jamais eu. C’est beaucoup plus sympa.



S .A : Et parmi tes collaborateurs, il y en a qui ont une plus grande notoriété que toi ?
P. : Non c’est moi le plus connu (Rires). Non mais, je bosse beaucoup avec des étrangers, qui sont, eux, connu dans leur pays.  Là par exemple, j’ai un album qui va sortir début de l’année prochaine où il y aura des allemands, des japonais, un suédois, une espagnole, un lituanien  donc ça permet d’avoir une couleur à donner à chaque morceau, cela te permet de voyager.  

S.A : Question un peu ironique,  d’où te vient ce style vestimentaire. 
P. : Bah regarde, juste pour ce soir, j’ai fait les boutiques et j’ai trouvé cette chemise léopard bleu. 
en fait c’est un truc à la con, j’étais classique, sans chemise, sans moustache.. 

(Verre qui tombe)

P. : MAZELTOFF !
J’ai fait une séance photo avec un photographe qui m’a dit « On va te mettre en macro, avec une fourrure, une moustache avec une nana dans tes bras. », je m’en suis donc servit pour faire ma promo.  Après ça, on m’a invité à un festival et quand je suis arrivé à la gare, on m’a dit « Ah c’est toi, t’es quand même plus funky sur les photos. », je me suis rendu compte que cela passait mieux. La musique suffisait plus, il fallait réussir à se différencier avec un style, une image. 
Cela reste quand même une idée que j’ai eu inconsciemment et j’ai remarqué que, à tous les niveaux, ça marchait mieux depuis.


S.A : Ton meilleur souvenir lorsque tu as joué.
P. : Je dirais que c’était y’a pas si longtemps, lors d’un festival ,  les z'éclectiques où j’ai joué juste après Public Enemy où j’étais avec un scratcheur devant 7000 personnes. 

S.A : T’as joué plusieurs fois à Rennes du coup, que penses-tu de notre magnifique ville ?
P. : Moi je préfère Rennes à Montpellier par exemple. J’ai joué à l’Ubu, aux Transmusicales d’ailleurs c’est le seul festival que je m’autorisais pas à louper lorsque je n’étais pas Dj.  Toute la scène que je disais tout à l’heure, Fatboy Slim, Prodigy, c’était ici qui fallait les voir et pas à Paris.

S.A : Qu’est-ce que tu partagerais comme musique.
P. : Les miennes d’abord (Rires), en tout cas, j’aimerai que les lecteurs de cette interview  auront la curiosité de voir ce que je fais. On va faire un groupe par genre alors ?
Inclassable: Hifana (Japonais)

S.A : Et un petit mot pour la fin ?
P. : Si on meurt pas tous en 2012, j’espère que ce sera la paix dans le monde.










3 commentaires:

  1. moi, j'apprécie les boums pour les mômes, tu viens quand Prosp?

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  2. J'APPRÉCIE LES boums pour les mômes, tu viens quand pour ma petite Lily?

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  3. Et bien Greg faut qu'on en cause mais tout est possible avec moi tu sais !
    Si tu veux vraiment que je m'occupe de ta projéniture avec panach' et swing, contacte moi sur prosper3@wanadoo.fr.
    à bientôt !!!!

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