L'autre jour, on a rencontré l'homme léopard bleu, autrement dit Dj Prosper. lors de son passage à Rennes. Evidemment on était là pour couvrir l’évènement.
L'interview, c'est maintenant sur S.A.
Saloperie Anonyme : Une petite présentation.
Dj Prosper : Je viens d’un endroit où il y a pas forcément beaucoup de
dj’, je viens de l’Eure et Loire donc j’ai un peu le monopole du mix. Plus précisément, je vis dans un petit bled
de 300 habitants, mais qui à l’avantage d’être à une heure de Paris. Ce qui
fait que j’ai toujours trainé de ce côté mais ça permettait d’avoir mon petit
sas tranquille pour faire du son sans faire chier les voisins. Je suis
pas un dj puriste qui fait que des festivals, des lives en club ect. Je fais
des soirées d’entreprises, des booms pour les mômes, des mariages. Je diverge
beaucoup tout en continuant à me faire énormément plaisir.
S.A : Tes débuts, que peux-tu nous dire là-dessus.
P. : J’ai commencé un peu par le hip-hop , mais ma première claque
musicale a été lors des premières sorties de morceaux de ce qu’on appelle le
Breakbeat, donc tous les premiers Chemical Brothers, FatBoy Slim, Prodigy et je
retrouvais à travers cette musique ce mélange entre le rock et le hip-hop. J’ai
donc foncé là-dessus. A l’époque, tous mes potes mixaient de la Trance et je ne
supportais pas ça parce que pour moi, si t’étais pas assez déchiré, ce n’était
pas chaleureux. Je suis revenu sur ce jugement bien entendu, je trouvais que le hip-hop mettait une touche
plus funky, plutôt ghetto.
S.A : Et concrètement, ton départ
dans la musique électronique.
P. : Je reviens à ce que je disais sur le Breakbeat, c’était déjà un peu
de la musique électronique. Ensuite, il y a eu un mouvement nommé le New School
Break, un genre anglais, qui ne marchait pas du tout en France, qui mélangeait
l’electro au Breakbeat. Après avoir mixé cinq, six ans de ce style-là, j’ai trouvé que le style s’essoufflait au
moment où il y a eu un renouveau de l’électro. Avec également un éclatement du
moule électro avec la montée de la tropical où on peut entendre les
percussions, le côté chaleureux du genre.
S.A : Et si tu pouvais donner une définition un peu
plus précise de ton son.
P. : La formule que j’utilise à
chaque fois, c’est « Tout, mais pas n’importe quoi. ». C’est-à-dire,
je brasse la musique des trente dernières années pour que ça ait un minimum de
structure. Je ne vais pas jouer de la
musique commerciale mais je vais essayer de jouer des morceaux qui font parler
aux gens comme des bootlegs, des remixs.
Je ne suis pas là pour faire un truc trop obscure, faut que les gens
s’amuse, faire un truc plus éclectique.
S.A : Comme Jean Jacques Goldman.
P. : Seulement « Quand la musique est bonne » (rires).
S.A : Es-tu autodidacte.
P. : Oui complètement, ce n’est pas facile, mais j’ai appris, dans ma
chambre, à caler des disques, à mixer.
A l’époque c’était que des vinyles, avec cinq à six styles différents, donc le truc c’était de passer l’un à l’autre
avec une bonne technique. Mais par
exemple, je n’ai jamais réussi à scratcher.
J’ai également commencé tout seul pour faire mes morceaux, mes propres sons et
après je me suis aperçu que je me
faisais un peu chié tout seul alors j’ai commencé des collaborations avec des
potes. Du coup ça m’a permis d’avoir des idées, par exemple, que je n’aurais
jamais eu. C’est beaucoup plus sympa.
S .A : Et parmi tes collaborateurs, il y en a qui ont une plus grande
notoriété que toi ?
P. : Non c’est moi le plus connu (Rires). Non mais, je bosse beaucoup avec
des étrangers, qui sont, eux, connu dans leur pays. Là par exemple, j’ai un album qui va sortir
début de l’année prochaine où il y aura des allemands, des japonais, un
suédois, une espagnole, un lituanien
donc ça permet d’avoir une couleur à donner à chaque morceau, cela te
permet de voyager.
S.A : Question un peu ironique,
d’où te vient ce style vestimentaire.
P. : Bah regarde, juste pour ce soir, j’ai fait les boutiques et j’ai
trouvé cette chemise léopard bleu.
en fait c’est un truc à la con, j’étais classique, sans chemise, sans
moustache..
(Verre qui tombe)
P. : MAZELTOFF !
J’ai fait une séance photo avec un photographe qui m’a dit « On va te
mettre en macro, avec une fourrure, une moustache avec une nana dans tes
bras. », je m’en suis donc servit pour faire ma promo. Après ça, on m’a invité à un festival et
quand je suis arrivé à la gare, on m’a dit « Ah c’est toi, t’es quand même
plus funky sur les photos. », je me suis rendu compte que cela passait
mieux. La musique suffisait plus, il fallait réussir à se différencier avec un
style, une image.
Cela reste quand même une idée que j’ai eu inconsciemment et j’ai remarqué
que, à tous les niveaux, ça marchait mieux depuis.
S.A : Ton meilleur souvenir lorsque tu as joué.
P. : Je dirais que c’était y’a pas si longtemps, lors d’un festival , les z'éclectiques où j’ai joué
juste après Public Enemy où j’étais avec un scratcheur devant 7000
personnes.
S.A : T’as joué plusieurs fois à Rennes du coup, que penses-tu de notre
magnifique ville ?
P. : Moi je préfère Rennes à Montpellier par exemple. J’ai joué à l’Ubu,
aux Transmusicales d’ailleurs c’est le seul festival que je m’autorisais pas à
louper lorsque je n’étais pas Dj. Toute
la scène que je disais tout à l’heure, Fatboy Slim, Prodigy, c’était ici qui
fallait les voir et pas à Paris.
S.A : Qu’est-ce que tu partagerais comme musique.
P. : Les miennes d’abord (Rires), en tout cas, j’aimerai que les lecteurs
de cette interview auront la curiosité
de voir ce que je fais. On va faire un groupe par genre alors ?
Inclassable: Hifana (Japonais)
S.A : Et un petit mot pour la fin ?
P. : Si on meurt pas tous en 2012, j’espère que ce sera la paix dans le
monde.
moi, j'apprécie les boums pour les mômes, tu viens quand Prosp?
RépondreSupprimerJ'APPRÉCIE LES boums pour les mômes, tu viens quand pour ma petite Lily?
RépondreSupprimerEt bien Greg faut qu'on en cause mais tout est possible avec moi tu sais !
RépondreSupprimerSi tu veux vraiment que je m'occupe de ta projéniture avec panach' et swing, contacte moi sur prosper3@wanadoo.fr.
à bientôt !!!!